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Texte de Jean Auclair extrait du 63e bulletin "L'Écho des Auclair", septembre 2017

France : le Mâconnais Guillaume Auclerc

 

Une recherche sur Internet dirige aussi les consommateurs vers différents produits arborant des armoiries aux couleurs bleu et argent associées au patronyme Auclair. Vous les trouverez sur le site Internet houseofnames.com. Ce site propose lui aussi une foule d’articles associés aux armoiries de différentes familles nord-américaines. Sa maison-mère, Swyrich Corporation, est établie à Kingston, en Ontario. Outre House of Names, elle chapeaute les filiales Hall of Names, International Coats of Arms, Kingpins et Pinscentral. La compagnie exploite aussi La Maison des noms, un site francophone accessible à l’adresse heraldia.ca. Son produit vedette, un parchemin qui présente des armoiries associées à une famille accompagnées d’un peu d’information d’ordre généalogique, est en vente libre. À Québec, on peut s’en procurer notamment à la boutique médiévale Les 3 Tours, sur la rue Saint-Jean, et à la Maison de nos Aïeux, à l’île d’Orléans.

 

Vendu au coût de 30$, le parchemin arborant les armoiries associées au patronyme Auclair a fière allure et l’information historique qu’il contient est intéressante, notamment lorsqu’il est question des origines du patronyme dans la province du Berry. On y apprend aussi l’existence de certaines variations orthographiques rares telles que Auconsul, Aucoq, Aucordier, Aucourt et Aucourturier. L’information qui s’y trouve est cependant brève (neuf paragraphes) et un peu générale (deux paragraphes sur l’organisation de la colonie en Nouvelle-France!). Nous portons ici à votre attention le contenu de l’avant-dernier paragraphe…

 

« Plusieurs membres de cette famille ont participé de façon notable à la vie de leur milieu soit dans le domaine social, culturel, religieux ou politique tant en France qu’en Nouvelle-France, comme le docteur Jean-Christian Auclair, chercheur-professeur au Centre Eau Terre Environnement de l’Institut national de la recherche scientifique de l’Université du Québec; François Auclair, avocat né à Saint-Vincent de Paul (Laval) en 1915; juge à la Cour supérieure du Québec, district de Montréal (1964-1990). Robert Auclair, avocat né à Sacré-Coeur-de-Marie en 1926; nommé juge à la Cour provinciale du Québec; avocat de la Confédération des travailleurs catholiques du Canada (1953-1964); commissaire-enquêteur en chef du ministère du Travail (1969-1972). Jacques Lucien Auclair, professeur au département de biologie de l’Université de Montréal. Yves Auclair, artiste peintre de Saint-Fortunat, Québec. Marie-Claude Auclair, chercheuse scientifique, docteure vétérinaire, experte toxicologue-pharmacologue ».

 

On remarque bien sûr que la formulation « …tant en France qu’en Nouvelle-France » est utilisée de façon maladroite pour des personnes nées au Québec au vingtième siècle. On note aussi que le Robert Auclair dont il est question est le premier président et cofondateur de l’Association des Auclair d’Amérique… Il aurait sans doute été pertinent de le mentionner dans ce parchemin, vendu en tant que référence historique sur les familles Auclair en Amérique. Mais les auteurs de ce texte le savaient-ils? Dans le cas de François Auclair et de Robert Auclair, l’information publiée se trouve mot pour mot dans « Le Petit Jean. Dictionnaire des noms propres du Québec », publié chez Stanké en 1993 sous la plume de l’ex-journaliste, député et ministre Jean Cournoyer.
 

Nous avons par ailleurs tenté d’obtenir de l’information auprès des responsables du site pour nous convaincre de l’authenticité des armoiries qui figurent sur le parchemin, nous avions simplement demandé à connaître leurs sources. On nous a référés à la «Foire aux questions» (FAQ) de leur site! En résumé, on y lit qu’un « groupe d’historiens localisé en Ontario effectue des recherches sur l’historique des noms de famille depuis 1971» et que les résultats ont été compilés dans une base de données qui contient des « noms de famille de la plupart des pays européens ». À savoir si les armoiries sont authentiques, il est écrit : « Oui, tous les blasons ont été enregistrés dans les registres héraldiques dans chacun des pays respectifs. »

 

Cette FAQ suggère la question « Est-ce qu’il s’agit de mes armoiries familiales? », et la réponse : « Il s’agit des plus anciennes armoiries retrouvées associées au nom de famille. D’autres armoiries pour le même nom peuvent exister, mais celles-ci sont les plus anciennes retrouvées pour ce nom (ou une variation orthographique). Cela signifie que les armoiries en question ont été enregistrées et utilisées par une famille ou une personne portant ce nom de famille ».

 

En poursuivant les recherches, nous avons pu identifier les mêmes armoiries sur le site français généalogie.com, mis en ligne par Filae, qui se présente lui-même comme étant l’éditeur du « premier portail dédié à la famille et à la quête d’identité en France ». On peut en effet y acheter, là aussi, certains produits arborant ces armoiries. Pour les voir en ligne, il faut se rendre à l’adresse : http://boutique.genealogie.com/blasons/armoiries-famille-Auclerc-19732.

 

Nous avons finalement pu trouver l’origine exacte de ces armoiries en consultant, en ligne, un vieux bouquin intitulé : « Indicateur héraldique et généalogique du Mâconnais », un volume imprimé à Lyon en 1865 et écrit par Adrien Arcelin, « ancien élève de l’École impériale des chartes ». La description héraldique qui s’y trouve est la suivante : Armes. – D’azur, à un chevron d’or, accompagné de trois étoiles d’argent, 2 en chef et un en pointe. Armor. Gén. No 337. ». La note qui l’accompagne stipule : « Règlement d’armoiries pour Guillaume Auclerc, procureur au bailliage et siège présidial de Mâcon. »

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Reproduction autorisée par Héraldia Inc.

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